Nous poursuivons nos aventures à vélo avec cette fois-ci la découverte des côtes normandes. Avec le cyclotourisme, l’excitation du voyage démarre toujours un peu avant le périple en lui-même : le choix du parcours, les distances, la présence ou non de voies cyclables etc. Nous avons jeté notre dévolu cette fois-ci sur un trajet sur la côte d’albâtre à vélo.
* La côte d’albâtre à Vélo *
A l’origine nous souhaitions juste retrouver les sensations de notre périple en vélo au Danemark encore fortement présentes dans nos esprits et nos corps : le sentiment de liberté à évoluer ainsi dans de grands espaces à bicyclette et la facilité à nous jeter à l’eau dès que possible malgré un premier frisson. Sans oublier le poisson fumé. Notre week-end sur la côte d’albâtre fut bien plus que cela.
Nous avons été éblouis par sa nature brute, ses bords de mer vierges et le dessin hypnotique du silex dans les falaises de craie. Les couleurs aussi ont été une surprise. Les nuances de bleu et vert avaient une telle délicatesse que nous avons été frustrés de ne pas pouvoir les reproduire aussi fidèlement même avec un appareil photo.
On comprend mieux la fascination des peintres pour la région. Comment avons-nous passer aussi longtemps à côté de ces paysages qui étaient à portée de nos roues!
* Fécamp *
Nous avons évité Etretat par crainte de la foule. A force de côtoyer des côtes sauvages sans grand monde, nous devenons tout aussi farouches que la Nature, fuyant ainsi les lieux de forte affluence. Nous avons commencé à Fécamp en imaginant rejoindre Dieppe pour rentrer ensuite par train. Bien nous en a pris, nous avons attaqué au calme avec un petit-déjeuner au marché aux poissons bien iodé après être passé au marché.
Rien de tel que de démarrer la journée avec quelques huîtres et un petit canon pour se mettre en jambe. Puis nous avons débuté notre ascension de la falaise pour prendre de la hauteur. La pente est très raide. Nous voulions nous sentir vivant? Et bien nos corps se sont rappelés à notre bon souvenir 😃. Le blog nous donne une excuse parfaite pour faire une pause photo. Vous comprenez bien qu’il nous faut illustrer nos propos et nos guiboles nous en remercient au passage 😊. Tous les prétextes sont bons pour s’accorder un peu de répit.
Une fois en haut c’est fini, ou presque! C’est pratiquement toujours plat sauf bien sûr lorsque l’on souhaite bifurquer vers la plage. Il faut alors prendre de joyeuses descentes puis après la baignade faire chauffer les cuisses pour grimper la falaise littéralement.
Mais qu’importe la douleur pour le plaisir de sentir l’air marin bien iodé, de manger des huîtres de bon matin et de savoir que face à chaque rencontre avec la mer nous allions surmonter le premier frisson, sûrs d’être ravis par la suite.
* Veulettes Sur Mer *
Notre première étape dans notre périple fut Veullettes Sur Mer. Premier arrêt chez nous est aussi synonyme de première baignade. Nous sommes bien présomptueux lorsque nous disons baignade. Trempette serait le terme plus adéquat. A notre arrivée à Veulettes Sur Mer, le temps était maussade et la Manche agitée. Difficile de dompter la mer surtout avec nos petons peu coutumiers des galets. Mais que cela ne tienne, notre envie d’eau iodée a eu raison de ces petits détails. La fraîcheur de l’eau a fini par nous faire oublier ces désagréments.
En l’espace de quelques minutes, Veullettes sur mer nous a plongé dans une bulle spatio-temporelle, une bulle dotée d’une micro-climat. L’occasion faisant le larron, nous avons profité de ce répit météorologique pour un déjeuner en terrasse face à la mer. Un pur moment de bonheur, un bon repas à base de produits de la mer et une vue splendide! Nous avions alors ce sentiment jouissif de prolonger les vacances estivales même si nous étions déjà mi-septembre.
Monsieur se devait de vous montrer son repas, car aussi étrange que cela puisse paraître, il voue une adoration frisant l’obsession pour les bulots :-).

Orange is the new blue à Veulettes Sur Mer?
* Saint Valery En Caux *
Lors des périples à vélo, nous nous endormons tôt et par conséquent nous nous levons tôt, on suit le rythme du soleil! L’occasion de le voir prendre possession du ciel dans des lieux plutôt charmants comme ce matin sur les plages désertes de Saint Valery en Caux.
* Veules Les Roses *
Autre étape charmante de ce 2ème jour : Veules les roses. Par contre c’est une station qui a le vent en poupe et nous avons débarqué un jour de vide-grenier. Nous nous sommes vite repliés sur la plage qui est assez grande pour laisser encore une impression de plénitude et de grands espaces.
Et nous avons pu renouveler notre rituel de la dégustation d’huîtres en bord de mer à titre d’en-cas matinal!
* Saint Aubin Sur Mer *
Nous poursuivons alors notre périple le long de l’eurovélo 4. Encore une étape à baignades avec des cabanons colorés.
La côte d’albâtre décidément a beaucoup de charme et la découvrir à cette période avec peu de monde, un soleil encore bien présent et des bords de mer transparent est une période idéale à nos yeux!
Mi-septembre, nous avons bénéficié d’une météo clémente oscillant entre ciels nuageux et soleil, renforçant encore un peu plus le côté paradisiaque de notre périple.
Un phénomène étrange parfois s’opère en nous sur ces routes de campagnes. En traversant les petits villages ou les petits bourgs, on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine nostalgie gaie. Nostalgie d’une époque que nous n’avons d’ailleurs pas vécue. Nous sommes empreints d’une impression vague, que la vie était probablement meilleure à une époque passée que nous n’avons pas connue. Il est probable que notre projection a été fabriquée en étant bercés par les chansons de Charles Trenet ou d’Yves Montand que nous chantons parfois à tue-tête pour nous encourager en chemin!
Cette escapade sur la côte d’albâtre à vélo et la découverte des côtes normandes nous a enchanté! Un weekend est bien trop court pour extraire toute la substantifique moelle de ce bout de Normandie, si bien qu’il est certain que nous reviendrons poursuivre notre exploration. To Be Continued…
Depuis, nous avons continué notre découverte de la normandie à Vélo avec le tronçon Tréport – Touquet
BONUS
Après la côte d’albâtre à vélo, envie d’un autre périple?
Tentez la Bourgogne Sud à bicyclette
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Informations Pratiques
Paris-Dieppe en TER: moins de 2h30
Paris-Fécamp en TER: 2h30
Nous gardons la contrainte du TER en tête pour ne pas avoir à démonter nos vélos!
Beau périple qui donne envie !
Merci! N’hésite pas même sans le vélo, le we c’est assez facile depuis Paris!
Pourriez vous me dite ou vous avez logés
Bonjour,
nous avons pris un airbnb, on voulait voyager léger sur ce we 🙂